François Mathieu, Ce qui arrive
Sherbrooke
20 novembre 2021 – 29 janvier 2022
Dans l’opuscule qui accompagne l’exposition, Caroline Loncol Daigneault, directrice et conservatrice de la Galerie d’art Antoine-Sirois, fait des liens entre la salle des machines située au-dessus de la galerie et le travail de François Mathieu. En effet, un imaginaire de la salle des machines, cet espace qui contient l’équipement nécessaire (un système de ventilation ou de chauffage, un moteur, par exemple) au bon fonctionnement d’un lieu ou d’un moyen de transport, nourrit certainement la démarche de l’artiste. Un peu comme l’atelier, l’endroit est le théâtre d’une certaine activité cachée, souvent bruyante, qui permet aux choses d’advenir. C’est un aller-retour de la salle des machines à la salle d’exposition qu’opère ici l’artiste avec ses sculptures qui arborent un langage industriel singulier. Tant par la forme et les matériaux que par les titres et les techniques de fabrication, les œuvres de Mathieu témoignent de leur propre processus de création en permettant au spectateur de faire un saut de l’autre côté du miroir.
Intéressé par l’architecture des formes et par les modalités de leur mise en matière, François Mathieu place au cœur de sa démarche les difficultés et les points d’achoppement du processus de création. Sa passion pour l’histoire et le patrimoine architectural l’a mené à la rédaction d’un essai qui porte sur les cloches d’église en tant que sujets culturels, au Québec et ailleurs dans le monde. Pour l’artiste, les clochers s’apparentent à « des chambres de machines placées en surplomb des espaces de vie et dont l’énergie [semble] se perdre dans l’air,
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