Niki de Saint-Phalle : une rétrospective salutaire
Galeries nationales du Grand Palais
Paris
17 septembre 2014—
2 février 2015
Peintre, sculptrice, réalisatrice, Niki de Saint Phalle (1930-2002) est célèbre pour ses sculptures représentant des femmes dansantes et sportives aux rondeurs accentuées arborant des couleurs vives. En cent soixante-quinze oeuvres, la rétrospective des Galeries nationales du Grand Palais à Paris révèle que l’air de gaieté de ses Nanas, qui peuplent depuis des décennies l’espace public, de la Fontaine Stravinsky à Paris en passant par les rives de la Leine à Hanovre ou le Jardin des Tarots en Italie, font trop souvent oublier leur sens et surtout que son oeuvre ne se limite pas à ces dernières.
Organisée selon un parcours thématique, la rétrospective proposée par Camille Morineau et Lucia Pesapane permet d’envisager le travail de Niki de Saint-Phalle dans sa globalité, allant de ses peintures à ses tableaux-reliefs, à ses sculptures mouvantes représentées par ses Nanas et à celles plus figées représentées par la série des Mères dévorantes, en passant par ses oeuvres à la carabine, les fameux Tirs, avant de conclure sur ses projets d’art public. Cet ensemble, qui met en évidence toute la complexité du travail de l’artiste, est donné à voir à la lumière de son engagement pour la cause féministe et de sa lutte contre les conventions et les carcans de la pensée conservatrice des années 1950-1960. Issue d’une famille fortunée, élevée aux États-Unis, Niki de Saint-Phalle fréquente les milieux artistiques d’avant-garde auprès desquels elle trouve
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