Michel de Broin
Michel de Broin
Musée d’art contemporain de Montréal
24 mai—8 septembre 2013
Hétéroclite et imprévisible, la pratique de Michel de Broin ne cesse depuis vingt ans de se renouveler. De l’oeuvre pratiquement miniature à la sculpture monumentale, artefact détourné ou objet fabriqué de toutes pièces, film noir et blanc, installation multicolore… Les formes, les dimensions, les matériaux, l’esthétique varient. Un dénominateur commun y ressort néanmoins, celui du détournement d’un système et de la résistance à un ordre de valeurs, à un régime fonctionnel. L’exposition que le Musée d’art contemporain de Montréal (MACM) consacrait à l’artiste, durant l’été 2013, se devait de montrer toute cette diversité, du fait qu’elle avait teneur de premier bilan.
Intitulée simplement Michel de Broin, l’exposition y parvenait plutôt bien, en rassemblant une trentaine de projets, réalisés depuis 2002 – à l’exception d’Embrase-moi (1993), l’oeuvre miniature née de la distorsion d’un élément chauffant. La présentation incluait autant des oeuvres phares – Objet perdu (2002-2005) et son lombric qui fuit à l’intérieur d’un mur – que de nouvelles pièces – L’Abîme de la Liberté (2013), un joli renversement physique et moral de la célèbre statue new-yorkaise.
L’exposition parvenait à la diversité, mais laissait sur la faim. Comme si cette longue enfilade de propos aux formes disparates avait du mal à trouver sa cohérence, son… fil conducteur. Tout un paradoxe : s’il y a une récurrence chez de Broin, c’est celle du fil, électrique d’une part, conceptuel, d’autre part. Le
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