André-Louis Paré
N° 116 - printemps-été 2017

La sculpture à l’ère du numérique


Bien que, pour plusieurs d’entre nous, le mot « numérique » ne soit pas conceptuellement clair, tant la définition de ce mot — parfois adjectif, parfois substantif — demeure floue, il ne fait aucun doute que, depuis quelques décennies, l’univers du numérique envahit quotidiennement nos vies. Par nos différents appareils — téléphoniques, informatiques, robotiques —, le numérique a modifié considérablement notre façon d’interagir avec notre entourage, familier ou non. Toutefois, le numérique est plus qu’un ensemble d’outils, il est une nouvelle façon de voir le monde, de le sentir, de le comprendre. Il nous fait entrer dans une nouvelle ère. Comme technique, dira Stéphane Vial, il est « ontophanique 1 ». Mais, il faut aussi mentionner que le numérique participe d’une nouvelle économie, d’un nouveau mode de production, notamment dans le domaine des arts et de la création. C’est ce qui a conduit les gouvernements des états — principalement occidentaux — à mettre en place, comme au Québec et au Canada, des stratégies numériques permettant aux artistes, et au milieu de l’art en général, une meilleure accessibilité aux technologies numériques, désormais considérées comme étant la voie de l’avenir.

Ainsi, le Conseil des arts du Canada (CAC) publiait récemment un rapport intitulé Les arts à l’ère numérique 2. Celui-ci fait suite à une étude documentaire approfondie et à une vaste consultation auprès de plusieurs intervenants du milieu, dont un sondage auprès des artistes et des entrevues auprès d’organismes de financement des industries des arts et de la création. Il


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