La dualité de Gilles Mihalcean
Galerie Laroche/Joncas
Montréal
12 novembre—
20 décembre 2014
Dans sa plus récente exposition, Nouvelles sculptures, présentée à la galerie Laroche/Joncas et plus tôt, en 2014, à la foire torontoise Feature, le sculpteur Gilles Mihalcean présentait ses dernières créations. Une dualité imprègne l’ensemble de cette production hétéroclite qui jouxte des éléments opposés pour en faire ressortir les différences. Ce dualisme se traduit de diverses façons dans les oeuvres de l’artiste, tant au niveau du jeu des matières et des sujets suggérés que de l’oscillation constante entre l’intérieur et l’extérieur, le réel et l’imaginaire, le secret et la divulgation. Ainsi, plusieurs thèmes, comme ceux de l’identité, de la beauté, du capitalisme et de la religion s’y chevauchent afin de créer un récit d’ensemble qui se veut lucide et critique, tout en étant teinté d’une subtile pointe d’humour. En d’autres mots, Nouvelles sculptures reflète l’authenticité qui caractérise les propos et les techniques de Gilles Mihalcean.
En entrant dans l’espace de la galerie, ce qui frappe, a priori, est le fait que l’ensemble de l’exposition soit curieusement épuré, quoique composite. Au fur et à mesure de l’approche et de l’observation attentive, on constate toutes les irrégularités qui façonnent les oeuvres, et ce, à travers un brillant jeu de textures et d’échelles. En effet, une pléthore d’éléments tantôt opposés, tantôt complémentaires, peuple les compositions de l’artiste. Par exemple, l’oeuvre Tête de robot oscille entre la cachette et le dévoilement. Une boîte en aluminium parsemée de trous recouvre
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