Marie-Pier Bocquet

Zoom Art — Poussières d’étoiles

Laval
Stations Montmorency, de la Concorde et Cartier
22 septembre – 13 octobre 2024


La plus récente édition du parcours Zoom Art, commissariée par Geneviève Goyer-Ouimette, a clos un cycle de cinq ans où l’art s’est invité dans le quotidien des personnes transitant autour des stations de métro de l’agglomération lavalloise. Conçu à l’origine comme un évènement ponctuel palliant la fermeture des lieux de diffusion durant la pandémie de COVID-19, Zoom Art s’est imposé en tant qu’initiative de médiation culturelle à l’attention du grand public en misant sur la réappropriation et le détournement de stratégies publicitaires. En effet, les cinq manifestations (2020-2024) ont proposé des corpus d’œuvres variées, reproduites en grands formats et présentées à l’aide de dispositifs d’affichage (panneaux, boîtes lumineuses, affiches), le plus souvent dans des secteurs d’intense circulation piétonnière ou dans des zones d’attente (abribus, quais d’embarquement). Dans la foulée d’expositions « hors les murs » pensées pour rejoindre le public non-initié là où il se trouve, Zoom Art s’est distingué grâce à une direction artistique motivée par un idéal de démocratisation inspirée de la vulgarisation scientifique. Ce faisant, l’évènement a contribué à renforcer l’intérêt et la compréhension des citoyen·ne·s pour les arts visuels.

Il n’apparaît donc pas fortuit que la thématique de certaines éditions ait établi un lien avec la science, dont Nature secrète (2023), qui soutenait notamment des réflexions écologiques ou environnementales. Poussières d’étoiles (2024) rassemblait aussi 16 artistes autour de la figure du regretté astrophysicien Hubert Reeves dont l’ouvrage populaire du même nom a inspiré le titre. Dans le texte de présentation, la commissaire précise que la décision de consacrer


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Yannick De Serre, Sans titre, 2018. Pyrogravure sur papier St-Armand, photographie de Jean-Michael Séminaro. Avec l’aimable permission de la Galerie Jano Lapin. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Yann Pocreau, Les impermanents (Le Sagittaire), 2017-2021. Percements sur photo carte de format cabinet. Avec l’aimable permission de la Galerie Blouin Division. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Vue du métro Montmorency, 2024. De gauche à droite : oeuvres de Caroline Boileau, Sorcière cosmique, 2021-2023, et Un monde en soi, 2015 ; de Paryse Martin, Oeuvre sur le motif 3, 2018 ; et de Josiane Lanthier, Doux repos orangé, 2022. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Vue du métro Montmorency, 2024. De gauche à droite : oeuvres de Josiane Lanthier, Doux repos orangé, 2022 ; de Rick Leong, Night of the Living Dead [La nuit des morts-vivants], 2014 ; et de Catherine Bolduc, Paysage lunatique 2, 2016. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Marie-Jeanne Musiol, Topographie (Heuchère), 2019. Saisie électromagnétique sur film argentique, tirage sur film positif. Avec l’aimable permission de la Galerie Pierre-François Ouellette art contemporain. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Marie-Claude Bouthillier, « mcb » petit soleil nouère, 1999. Encaustique sur toile. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Josiane Lanthier, Doux repos orangé, 2022 ; Towe le Ranger, 2023. De gauche à droite, deux photographies de Guy L’Heureux d'œuvres en acrylique sur toile. Avec l’aimable permission de la Galerie Simon Blais et de la Galerie Champagne Paradis. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Fiona Annis, Double Moon Crossing, 2016. Épreuve à développement chromogène à partir de collodion humide. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Denis Rousseau, Être / Ne pas être N. 12, 2009. Tirage à jet d'encre sur papier. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.
Bertrand Carrière, Bulles, Saint-Denis de Brompton, 2020 ; Léon, Saint-Denis-de-Brompton, 2017 ; Devant la nuit 2, Saint-Denis-de-Brompton , 2021. De gauche à droite, impressions pigmentaires au jet d’encre. Avec l’aimable permission de la Galerie Simon Blais. Photo : Paul Litherland, Studio Lux.