En venir à une conclusion : le troisième acte de la trilogie de Sarah Pierce
Galerie SBC
Montréal
10 Mai—
28 Juin 2014
Après avoir présenté ses deux premiers chapitres au Walter Phillips Gallery de Banff, au début de l’année, et chez Mercer Union à Toronto, au printemps, Sarah Pierce a amorcé le troisième et ultime acte de sa trilogie à la galerie d’art contemporain SBC au printemps 2014.
Sa toute dernière création, la trilogie Lost Illusions / Illusions perdues emprunte son titre à un roman de Balzac, qui se dévoile également au travers de trois tomes. Dans ce dernier, on lit comment le personnage principal, en quête d’une ascension sociale, s’affaire de façon obsessive à étudier les codes de la bourgeoisie. Comme celui de Lucien de Rubempré, le protagoniste de Balzac, le travail de Pierce est basé sur une certaine recherche. Ce sont plutôt les codes du dispositif d’exposition que l’artiste examine, ceux qui la caractérisent comme une production éphémère, comme une installation vraisemblablement performative, car toujours chorégraphiée. Dans Lost Illusions/Illusions perdues, l’artiste dublinoise puise dans les diverses strates temporelles des trois lieux d’exposition pour juxtaposer en un décor évolutif une multitude d’éléments anachroniques.
C’est au cours de sa résidence au Centre Banff que l’artiste trouve les pièces maîtresses de la trilogie. Sarah Pierce y remarque plusieurs céramiques, certaines pièces complétées, d’autres, inachevées ; certaines portant une signature et d’autres laissées anonymes. Pierce les a récupérées comme oeuvres en devenir, qui ont conservé en elles la promesse d’un produit fini imminent. Quelques semaines plus tard, à
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