Sylvain Campeau
N° 109 – hiver 2015

Jean-Pierre Gauthier : automatons musicaux


Ceci n’est pas une machine
Commissaire : Marie-Ève Beaupré
Expression Centre d’exposition
de Saint-Hyacinthe
24 mai—
27 juillet 2014

Orchestre à géométrie variable
Galerie B-312
Montréal
5 septembre—
4 octobre 2014


 

Jean-Pierre Gauthier, lauréat du prix Sobey, en 2004, la plus haute distinction accordée à un artiste canadien de moins de 40 ans, est depuis longtemps partagé entre constructions cinétiques, animations vaguement robotiques et créations sonores. L’été et l’automne 2014 ont été marqués par la présentation des oeuvres de cet artiste hors du commun. Ce patenteux de machines sophistiquées, au comportement parfois erratique, offrait coup sur coup deux expositions : la première, à Expression et la seconde, à la Galerie B-312.

Dans l’exposition présentée au Expression, la pièce Stressato: Les serpents samouraïs (2010) semble bien avoir été choisie pour faire le lien avec des oeuvres plus anciennes, essentiellement cinétiques. Des serpentins métalliques sortent d’un bloc rectangulaire, posé par terre, et sont animés de mouvements de torsion qui les font ramper en se cabrant sans cesse. Le tout ne peut commencer que lorsqu’un spectateur pénètre dans la salle où repose cette pièce.

Déjà, avec Hypoxia, des modules de 2010, les constructions se corsent quelque peu. Les sept ensembles sont faits de structures tubulaires, en aluminium et en silicone souple, d’objets divers, de circuits électroniques, de réseaux électriques et pneumatiques. De l’air est soufflé dans les tuyaux et fait respirer le tout. La sculpture souffle, s’anime, halète,


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