Bénédicte Ramade
N° 107 – printemps-été 2014

Arithmétique diplomatique


1 + 1 = 1.
Quand les collections du Musée des beaux-arts 
et du Musée d’art contemporain de Montréal
conversent
Musée des beaux-arts de Montréal
21 Février—
15 Juin 2014


 

Le Musée d’art contemporain de Montréal passe le cap de la cinquantaine en s’invitant chez l’autre grande institution de la métropole, le Musée des beaux-arts. Faut-il y voir le signe patent de son désamour pour sa coquille malhabile dont vient d’être entériné l’agrandissement ou celui d’une reconquête offensive de sa visibilité ? Certainement celui d’une unité entre deux institutions qui viennent d’être confortées par le récent rapport du réseau muséal dans leur rôle de chefs de file des institutions québécoises. Pour le Musée des beaux-arts, il est surtout question d’affirmer la complémentarité des collections (histoire de rassurer ceux qui s’inquiéteraient d’un redoublement des mandats des deux maisons) et d’assumer ce qui les distingue. Sa politique d’acquisition attachée à conserver une approche par médium dans son cadre encyclopédique n’a, en effet, que peu de points communs avec les acquisitions plus versatiles du jeune quinquagénaire. Engagée entre John Zepetelli et Stéphane Aquin, la partie n’est en rien un bras de fer, à tout le moins un bridge élégant et poli où chacun lorgne les trésors de l’autre. Comme aux cartes, chacun abaisse ses atouts, sortant des réserves les grands noms de l’art contemporain des quarante dernières années ainsi que ceux de la scène québécoise et canadienne.

Le résultat est séduisant, cherchant


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