L’autrice de ce texte est lauréate du concours Critiques de la relève, une collaboration entre le Département d’histoire de l’art, de cinéma et des médias audiovisuels de l’Université de Montréal, dans le cadre du cours de premier cycle L’art actuel (HAR3220) et la revue ESPACE art actuel. 

Une empreinte laissée sur un tissu, une phrase murmurée dans une langue qui ne nous est pas familière, des photos de famille… Affections diasporiques ouvre un espace de discussion sur les expériences de la diaspora ; en marge des grands récits nationalistes, linéaires, figés dans le passé et empreints à une fatale nostalgie. Entre récits — ou plutôt microrécits — affect et diaspora, l’exposition nous confronte aux histoires intimes, aux fragments, aux non-dits. Et face à leurs opacités, le commissariat nous propose de ne pas chercher à en saisir l’ensemble et de laisser notre imagination et nos expériences prendre le relais. Commissariée par Nicholas Dawson, écrivain et chercheur, en collaboration avec le collectif Phorie, cette proposition curatoriale réunit cinq artistes : Hamza Abouelouafaa, Gem Chang-Kue, Francisco-Fernando Granados, Poline Harbali et Laïla Mestari, du 16 janvier au 15 mars, à la SBC — Galerie d’art contemporain. 

Avant même de parcourir l’exposition, « Affections » suscite une interrogation. Elle évoque peut-être naturellement l’attachement ou le lien affectif qui nous unit aux objets, aux souvenirs, aux langues maternelles. Ici, néanmoins, le sens s’avère tout autre. Dawson nous dit qu’il s’agit de faire voir

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