6e édition de la Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières
BNSC
Trois-Rivières
19 juin—
31 août 2014
Le fil s’est perdu ; le labyrinthe s’est perdu, lui aussi. À présent nous ne savons même plus si c’est un labyrinthe qui nous entoure, un secret cosmos ou un chaos hasardeux.1
Disséminée dans plusieurs lieux à Trois-Rivières 2, la sixième édition de la Biennale nationale de sculpture contemporaine se profile sous la thématique « Perdre pied », choisie par le comité d’orientation artistique et de sélection.3 L’invitation a été lancée à 11 artistes du Québec, mais aussi d’ailleurs, qui ont interprété librement cette expression familière. Abordant cette posture sous un angle littéral ou imagé, humoristique ou critique, les propositions plurielles empruntent tant au langage qu’à l’image et au corps. Étant impossible d’aborder l’ensemble des oeuvres sculpturales, ce compte rendu focalisera sur quatre d’entre elles, celles de Barthélémy Toguo, Jannick Deslauriers, Guillaume La Brie et Krijn De Koning.4 Parmi le groupe, un filon se dessine entre les oeuvres de ces artistes qui s’appuient sur l’idée de précarité et de disparition.
Avec The Holy Place, l’artiste d’origine camerounaise et française Barthélémy Toguo prend le sujet de l’exploitation comme jalon de sa réflexion critique. Ce qui frappe en rentrant, c’est l’odeur. Une odeur forte et boisée provenant d’effluves de copeaux de résineux qui parfument le lieu intimiste rappelant notamment celui d’un atelier. Le sol est tapissé de bananes ou plutôt de boites de la multinationale Dole, tandis que les murs sont peuplés de 35 affiches
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